Tempétueux
Comme annoncé, la tempête Ciaran puis Domingos a frappé. Et plutôt fort. En Bretagne comme en Normandie, de nombreuses compétitions sportives ont été annulées. Ces conditions météorologiques exceptionnelles fascinent également les touristes, certains ayant d’ailleurs bravé les interdictions pour voir de près le spectacle.
L’image est parlante. Les poteaux de rugby de la commune de Plouzané (Finistère) jonchent la pelouse. Tombés par terre à la seule force du vent. Juste à côté, à Lampaul-Plouarzel, des vents à plus de 200 km/h ont été enregistrés. Ciaran a occasionné de multiples dégâts et bouleversé le calendrier sportif de nombreuses compétitions. Annulations, reports… comme si la crise Covid n’avait pas suffi.
Que dire de la Transat Jacques Vabre et les bateaux de la catégorie IMOCA toujours à quai alors qu’ils devaient partir le dimanche 29 octobre. Une déception pour beaucoup mais une sage décision d’avoir différé le départ de la course car « cela pouvait vite tourner à la catastrophe » comme l’a affirmé l’un des skippeurs. Sans compter que pour accéder à cet évènement comme à tous ceux qui se déroulaient dans la grande partie nord-ouest de la France, c’était très compliqué, le trafic SNCF comme celui dans les aéroports ayant été fortement perturbé.
Et puis, il y a ceux – badauds, touristes – qui, en pleine tempête, sont sortis de chez eux pour voir les vagues au plus près. Faire la bonne photo ou la super vidéo qui sera aussitôt publiée sur les réseaux sociaux. Un risque inconsidéré qui peut coûter cher. Et dans le même temps mettre les secouristes en danger.
Pourtant, aux Etats-Unis notamment, il existe des agences de voyages spécialisées sur les tempêtes et les ouragans. Elles font ainsi signer une décharge à leurs clients avant qu’ils ne s’embarquent sur ce type d’aventure. Sentir l’imminence du chaos apocalyptique et le déchainement des éléments, c’est bien mais c’est à vos risques et périls.