Toujours les critiques
« Vous avez aimé Paris 2024, vous allez adorer les Alpes françaises 2030 » ne cesse de répéter Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un crédo qui n’empêche (jamais) les détracteurs de s’exprimer.
La Région justifie l’organisation des Jeux olympiques d’hiver en 2030, « une opportunité historique pour un développement durable et équilibré de nos territoires ». Et de bâtir une stratégie en trois axes : pour 42 millions d’euros, un plan régional de développement des sports de montagne 2025-2030 ; pour 8,7 millions d’euros, la dynamisation des stations et vallées de montagne en Région Sud ; enfin pour près de 60 millions d’euros, la modernisation des transports régionaux.
Bref, après le succès de l’olympiade parisienne, ces Jeux d’hiver « doivent nous propulser dans une autre dimension » indique Renaud Muselier. Sauf que tout le monde ne l’entend pas de cette oreille. Forcément. Sur les réseaux sociaux, les propos du président de la Région Paca suscitent davantage la méfiance et la défiance qu’un enthousiasme partagé. « Est-ce que notre région a besoin de ça ? Est-ce que notre pays peut se permettre financièrement ? » s’interroge sur Twitter Isabelle convaincue « qu’on va organiser un truc qui coûte cher, qui pollue et qui va défigurer nos montagnes ». « On préférerait investir dans la prévention des inondations » ajoute-t-elle entrainant dans son sillage nombre d’avis allant dans son sens.
À chaque initiative, son lot de critiques. Comme toujours. Avant leur avènement cet été, les JO de Paris ont été aussi sévèrement pointés du doigt. Et pourtant cela n’a pas empêché leur pleine et entière réussite. En adoptant des pratiques respectueuses de l’environnement, en capitalisant sur des infrastructures existantes, en faisant de l’inclusion et l’accessibilité une priorité, en ayant une sécurité parfaitement gérée, et en impliquant toute la population, Paris a su marquer les esprits. Et finalement établir de nouveaux standards pour l’organisation d’évènements internationaux.
Pourquoi les Alpes françaises n’y parviendraient pas. Prenons l’engagement que oui.