Tous en France cet été, mais où ?

En visite dans le Lot, à Saint-Cirq-Lapopie, Emmanuel Macron a fait l’éloge de la beauté de nos villages et nous a exhorté à rester chez nous, cet été, « les vacances en France, c’est encore mieux ».

Comme l’année dernière, nos gouvernants nous encouragent à envisager nos vacances en « bleu, blanc, rouge » pour soutenir les acteurs du tourisme malmenés par la crise sanitaire. Comme si les restaurateurs grecs, espagnols ou encore italiens n’avaient pas non plus besoin qu’on vienne les saluer, ni nos agences de voyages de travailler.

Le ministre des vacances, Jean-Baptiste Lemoyne, dans le même temps, a aussi sorti ses crayons pour colorier la carte du monde en vert, orange et rouge. Il a fixé les règles du jeu pour les visiteurs étrangers qui voudraient se rendre en France. Le patriotisme économique n’est pas suffisant, on veut aussi retrouver nos touristes américains ou asiatiques, ceux qui dépensent.

Ces couleurs ont aussi le mérite de nous faire comprendre comment passer des vacances à l’étranger car il faut bien revenir. Vert, c’est pour les pays où l’on peut se rendre – sous réserve de réciprocité – avec une preuve de vaccination , un test PCR ou une preuve de contamination. En gros, c’est toute l’Union Européenne et quelques autres pays comme le Japon ou l’Australie où, de toutes façons, nous ne sommes pas les bienvenus.

Orange, c’est tous autres les pays du monde à l’exception des « rouges » comme la Turquie, le Brésil ou l’Afrique du Sud. Les « orange » sont accessibles à condition d’avoir reçu ses deux doses. Vacciné ou pas, il faudra fournir à son arrivée en France un test PCR de moins de 72 heures ou antigénique de moins de 48 heures, ce qui, convenons-en, n’est pas toujours simple et parfois même cher. Rouge, c’est simple, cela interdit d’y passer des vacances.

On n’oublie pas que, dès le 1er juillet pour voyager au sein de l’Union Européenne, il faudra avoir intégré dans un passeport sanitaire toutes les données, vaccin, test PCR, et preuve de contamination. Mais, attention, tout n’est pas si simple : certains pays de l’Union Européenne pourraient exiger un test PCR négatif pour les enfants de moins de six ans, comme le Portugal actuellement, alors que d’autres comme la Grèce les exemptent de cette formalité pas très agréable. Bref, si on voulait nous décourager à sortir de nos frontières, on ne s’en serait pas pris autrement.

Même si ce n’était pas notre idée première – on se vengera à la rentrée – on va être nombreux à rester en France cet été. Trop, même, peut-être. Il est déjà très compliqué de louer une maison avec piscine à un prix acceptable dans les zones côtières. Pourquoi donc ne pas en profiter pour visiter nos territoires qui souffrent plus de sous-tourisme que de sur-tourisme ? Ils sont nombreux, très nombreux, à pouvoir vous offrir des vacances actives et sereines, loin des sentiers battus et rebattus. A la montagne et à la campagne, ils vous attendent pour vos randonnées, plongées, promenades à vélo et parties de pêche. Et, tout ça, sans code couleur et passeport sanitaire.

Pour savoir comment voyager hors de nos frontières, c’est ici (et bonne chance).

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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