Très chères vacances
Jamais, sans doute, partir en vacances n’aura coûté aussi cher. Les prix des billets d’avion augmentent sensiblement, ceux des loueurs de voiture explosent et le TGV n’est pas vraiment donné.
Même le camping – ou plutôt l’hôtellerie de plein air – n’est plus une valeur refuge. Et, pourtant, nous allons être beaucoup à casser notre tirelire pour mettre sur pause le son de l’actualité pesante, entre guerre en Ukraine, résurgence de l’épidémie ou encore les élections législatives dont les résultats ne satisfont personne.
Ne rêvons pas, il n’y aura pas cette année de promotion. Les carnet de commande sont pleins, les professionnels du tourisme ne braderont pas en dernière minute. Si vous voulez sortir de nos frontières sans se ruiner, tournez-vous vers le Maghreb plutôt que l’Espagne, la Grèce et le Portugal.
Cela sera notre seul conseil. On en trouve plein d’autres, plus ou moins déprimants, dans nos journaux : squatter chez des amis, partir le 17 novembre, choisir des destinations confidentielles (si elles le sont, c’est qu’il y a bien souvent un loup) ou tester la micro-aventure près de chez soi (on a donné). L’essence coûte trop chère : et si vous tentiez le Paris-Bordeaux en vélo cargo ?
Soyons réalistes : Avec cette inflation, il n’y pas de solution miracle pour s’éloigner sans creuser son déficit. On partira, parce que l’on aime cela, mais nos congés d’été vont être placés sous le signe des restrictions et cela n’a rien de réjouissant.
A moins que les grèves annoncées tant à la SNCF que chez de nombreuses compagnies low cost nous obligent, effectivement, à renouer avec les vacances à moins de cent kilomètres. On n’aura pas besoin de sortir les calculettes pour connaître notre empreinte CO2 et culpabiliser d’être un acteur du dérèglement climatique.
Allez, on se console : nager, marcher, pédaler ou courir ne coûtent rien, ou presque. Alors, abusons de ce privilège !