« Une place au musée du Louvre »
« Offrez-lui une place au musée du Louvre » a hurlé François-Xavier Rallet, commentateur sur Eurosport lorsqu’il a vu Cyprien Sarrazin exploser le chrono à l’issue de sa deuxième descente consécutive – victorieuse – sur la mythique piste de Kitzbühel (Autriche). Encore inconnu aux yeux du grand public il y a quelques mois, le gapençais de 29 ans entre dans la légende du sport français.
L’été, au sommet du télécabine du Hahnenkamm, bon nombre de touristes se font prendre en photo dans le portillon de départ à Kitzbühel. La vue plongeante sur les paysages tyroliens est spectaculaire. En hiver, ils sont moins nombreux à tenter les selfies. À cette saison, il n’y a pas beaucoup de téméraires pour s’élancer sur cette piste de l’extrême.
Un relief changeant, un énorme dénivelé, des passages ultra rapides (plus de 140 km/h) et des sauts monstrueux font de la Streif la reine des pistes. Celle que tout skieur rêve un jour de gagner.
Après Jean-Claude Killy et Luc Alphand, dernier vainqueur il y a près de trente ans, Cyprien Sarrazin l’a fait. Et pas qu’un peu. Deux fois de suite en l’espace de 24 heures. Un exploit monumental qui méritait bien d’être mis en lumière.
Car, hormis les spécialistes, qui connait ce Cyprien originaire de Gap et qui s’est installé à Dévoluy dans les Hautes-Alpes. Pas grand monde ! Ancien spécialiste du slalom géant, ce passionné de VTT s’est reconverti sur le tard sur les épreuves de vitesse. Bien lui en a pris.
Indirectement, il fait aussi la promotion de Kitzbühel. Tournée résolument vers le ski alpin, cette station ne manque pas de charme. Son cadre moyenâgeux attire les voyageurs du monde entier. Facilement accessible depuis la France, elle saura séduire celles et ceux qui veulent goûter à l’hospitalité tyrolienne, sans oublier ses délices culinaires comme le Kaiserschmarrn (crêpes moelleuses et déchiquetées, saupoudrées de sucre glace) aux canneberges. Le ski mène à tout.
