Sport et tourisme, un duo en or ?
À un an de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, des députés ont dévoilé un rapport parlementaire sur la géopolitique du sport. On y apprend que les derniers grands évènements sportifs internationaux accueillis par la France ont profité de la manne touristique. Ainsi, sur 1,22 milliard d’euros générés par l’Euro de football de 2016, 625,8 millions d’euros sont dus au tourisme.
Selon la fédération française de tennis (FFT), nous dit ce rapport, le tournoi de Roland-Garros a accueilli plus de 613 000 visiteurs en 2022, dont un tiers d’internationaux. Parallèlement, le Prix de l’Arc de Triomphe accueille chaque année environ 35 000 spectateurs à l’hippodrome de Longchamp, où se mêlent une cinquantaine de nationalités. Le tourisme, selon les projections, devrait représenter 27 à 35 % de l’impact économique global de Paris 2024, avec des retombées s’établissant entre 1,4 et 3,5 milliards d’euros.
Rien n’est simple, évidemment. À un an des JO, les images des émeutes pourraient décourager des visiteurs qui ne sont pas forcément des passionnés de sport, même si le gouvernement relativise leur impact sur la fréquentation touristique estivale.
La hausse des prix des hébergements est aussi un facteur de renoncement tout comme la difficulté de circuler. Ce potentiel effet d’éviction a été identifié à Londres lors des JO 2012, où l’on a observé une baisse du nombre de visiteurs qui a atteint – 4 % de juillet à septembre 2012 par rapport à la même période en 2011.
Les bénéfices d’un tel évènement lui sont postérieurs, à condition, évidemment, qu’il se déroule sans accroc – le coup de projecteur mondial pourrait alors être dévastateur. Quand on se remémore les conditions dans lesquelles se sont déroulées une « simple » finale de Ligue des Champions, au Stade de France, en 2022, et malgré notre impatience à vivre pleinement ces JO, on est en droit de s’inquiéter…
