La Martinique clame son amour pour le nautisme

Destination nautique, la Martinique profite du salon Nautic à Paris pour mettre en avant toute une série d’évènements. Avec ses 350 km de côtes, l’île qui vient d’accueillir pour la première fois l’arrivée de la Transat Jacques Vabre veut faire du nautisme un véritable levier de développement.

« La situation s’arrange de jour en jour. La circulation est complètement rétablie, les hôtels sont ouverts. Nous sommes en mesure d’accueillir nos touristes et nos plaisanciers ». François Baltus-Languedoc, directeur général du Comité Martiniquais du Tourisme, se veut rassurant suite aux troubles en lien avec la crise sanitaire du Coronavirus qui ont émaillé l’ile des Antilles ces dernières semaines. Un propos optimiste mais qui malheureusement se heurte à la réalité sur place avec notamment un nouveau couvre-feu décidé pour 15 jours à compter du 8 décembre.

Infrastructures et paysages d’exception

Grâce à ses  infrastructures portuaires et de plaisance, la Martinique rayonne dans les Caraïbes et se positionne comme une destination nautique majeure. On se s’étonne pas alors qu’elle accueille de plus en plus d’évènements d’envergure internationale. À commencer par la Transat Jacques Vabre qui vient de se terminer. « Cela fait 40 ans que la Martinique voulait avoir un évènement comme celui-ci » souligne François Baltus-Languedoc qui se félicite des « excellents retours des skippers ». Il garde aussi en mémoire « la baie de Fort-de-France transformée en marina éphémère » lors de l’arrivée de cette épreuve.

Fort de cette « expérience réussie », le directeur général du Comité Martiniquais du Tourisme aimerait que « les Martiniquais s’approprient davantage cette course ». D’autant plus que la destination accueillera deux éditions supplémentaires de la Transat Jacques Vabre. Ainsi, poursuit François Baltus-Languedoc, « dans deux ans, nous aimerions que la Martinique soit plus présente lors du départ au Havre ». Le message est passé.

Il est vrai que la Martinique réserve ses plus beaux paysages aux navigateurs. L’eau est en moyenne à 28° et les alizés sont soutenus toute l’année. Sur un plan culturel et local, l’île est étroitement associée à la yole, une véritable fierté sur place. Inscrite par l’Unesco au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité, cette embarcation de pêche typique et endémique attire toute la population en juillet à l’occasion du Tour de Martinique des yoles rondes. Un vrai spectacle. « Nous avons eu cette magnifique reconnaissance par l’Unesco il y a un an. Cela nous oblige à faire rayonner cette embarcation dans le monde » indique François Baltus-Languedoc qui espère par ailleurs que « les volcans et forêts de la montagne Pelée et des Pitons du Nord puissent également figurer au patrimoine mondial de l’Unesco ». Le dossier sera examiné l’an prochain.

Une stratégie de développement

Terre de nautisme par excellence, la Martinique multiplie les évènements, comme une nouvelle course au large, Cap Martinique (voir ci-dessous), et s’apprête à lancer une campagne de communication consacrée à la plaisance. « Toutes les Caraïbes en une seule île » se fait le chantre de l’itinérance nautique en Martinique.  Le Comité Martiniquais du Tourisme a identifié 10 escales autour de la Martinique (voir ci-dessous). « Que notre île ne soit pas qu’un petit tremplin pour aller aux  Grenadines, que les gens viennent passer 10-15 jours pour découvrir les beautés de notre territoire » conclut François Baltus-Languedoc qui veut vraiment faire du nautisme, « un levier de développement ». En 2019, la Martinique recensait quelque 40 000 plaisanciers.