Le tourisme sportif, un marché en plein essor
Avec la multiplication des évènements sportifs, l’intégration d’activités physiques dans le cadre de ses vacances, le tourisme sportif ne cesse de se développer. Cette tendance lourde permettant de conjuguer plaisir du sport et découverte touristique constitue également un formidable levier pour dynamiser l’économie d’un territoire, d’une région ou même d’un pays.
Sommaire
- Qu’est-ce que le tourisme sportif
- Les différents profils de touristes sportifs
- Les chiffres-clés en France du sport et du tourisme
- Les vacances sportives font le plein
- Les sports nature en plein boom
- Les atouts de la France pour des vacances sportives
- « Sportivisation » de la société et mondialisation du sport
- Tourisme sportif : une offre disparate et peu structurée
La crise sanitaire que nous venons de traverser pourrait mettre un frein au tourisme de masse et renforcer l’avènement d’un tourisme plus individualisé, plus en en phase avec la nature et l’environnement. L’engouement pour les vacances actives ne va pas ralentir. Au contraire, il va s’accélérer.
Qu’est-ce que le tourisme sportif ?
Le tourisme sportif revêt des formes et des profils très différents mais nous pouvons néanmoins nous accorder sur une définition. Peut être considéré comme « touriste sportif » toute personne qui quitte temporairement son domicile pour pratiquer une activité sportive liée à la découverte d’une destination, mais aussi participer ou assister à un événement, une compétition.
Les différents profils de touristes sportifs
Entre celui qui assiste à une Coupe du Monde de football ou une olympiade, celui qui visite une enceinte sportive, un stade ; celui qui fait du nautisme l’été ou participe à l’automne à un marathon international ; ou encore celui qui fait du sport dans une structure encadrée dans le cadre de ses vacances, les profils sont aussi nombreux qu’ils sont variés. Nous distinguerons quatre grandes catégories : le tourisme sportif de spectacle ; le tourisme sportif de visite ; le tourisme sportif d’action ; et le tourisme de séjour/découverte autour d’un sport. Essayons maintenant de les décrypter.
Le tourisme sportif de spectacle
Le tourisme de spectacle relève d’une approche purement visuelle. Ici le touriste est spectateur. Il se déplace seul ou en groupe pour assister à une compétition, un évènement sportif d’envergure. C’est par exemple les Jeux Olympiques, la Coupe du Monde de football/de rugby, le Tournoi des Six Nations, le Tour de France cycliste, le Vendée Globe, la Route du Rhum, le Grand Prix de Formule 1 de Monaco… Boosté par la mondialisation et la médiatisation des compétitions, ce type de tourisme ne cesse de se développer, porté aussi par la démocratisation du transport aérien avec le phénomène des vols low cost.
Le tourisme sportif de visite
Le tourisme sportif de visite est lié à la visite d’infrastructures. Le touriste fait ici le choix de se rendre dans des lieux mythiques, des endroits qui lui rappellent des souvenirs mémorables comme la victoire de son équipe favorite. C’est par exemple la visite du Stade de France, du Parc des Princes ou encore du Camp Nou à Barcelone. Le tourisme sportif de visite peut être également source d’enrichissement culturel comme la découverte du Musée du Football mondial de la FIFA à Zurich, ou du Musée Olympique à Lausanne.
Le tourisme sportif d’action
Le tourisme sportif d’action regroupe des individus, simples amateurs ou professionnels de haut niveau qui pratiquent un sport à l’occasion d’un déplacement. Relevant le défi d’un marathon ou mobilisés sur une compétition d’envergure, ceux-ci sont souvent accompagnés par leurs proches (conjoint, coach…) qui peuvent aussi profiter de l’évènement pour découvrir une destination.
Le tourisme de séjour/découverte autour d’un sport
Le tourisme de séjour/découverte autour d’un sport recense toutes les personnes qui s’adonnent à une activité physique durant leurs vacances. Randonnée, escalade, ski, plongée, surf, équitation, golf…, ils font le choix de séjours actifs, soit en se rendant par leurs propres moyens sur les destinations choisies, soit en achetant des packages spécifiques. Pour les servir, beaucoup d’agences de voyages spécialisées sur les séjours/voyages sportifs sont à leur disposition.
Les chiffres-clés en France du sport et du tourisme
En l’absence de chiffres propres au tourisme sportif, nous pouvons toutefois rappeler quelques données sur l’un et l’autre de ces deux secteurs.
Côté sport
Selon les derniers chiffres publiés par le ministère des Sports, en 2018, un peu plus de 36 millions de Français (66% des plus de 15 ans) ont exercé une activité sportive au cours des 12 derniers mois. Près d’un Français sur deux fait du sport plus d’une fois par mois. Au quotidien, la course à pied reste l’activité la plus pratiquée, loin devant le cyclisme et la natation. Toujours en 2018, l’ensemble des fédérations agréées par le ministère des Sports a délivré 18,4 millions de licences. Le principal pourvoyeur est constitué par le football (plus de 2,1 millions de licences) devant le tennis (un peu moins d’un million) et l’équitation (un peu plus de 600 000).
Enfin, selon les données recueillies, le marché du sport représente environ 38,1 milliards d’euros en France, soit près de 1,8 % du Produit Intérieur Brut (PIB) national. Ce chiffre comprendrait à la fois les dépenses des ménages, des administrations publiques et des entreprises.
Côté tourisme
Avec plus de 89 millions de touristes étrangers accueillis en 2018 (+ 3% par rapport à 2017, et 10 millions de touristes supplémentaires en l’espace de dix ans), la France demeure la première destination touristique mondiale devant l’Espagne et les Etats-Unis. Côté recettes, les dépenses des visiteurs internationaux sont estimées par le gouvernement à 56,2 milliards d’euros, soit une progression de 5% sur un an selon les derniers chiffres publiés. L’industrie du tourisme en France représente plus de 7% du PIB et plus de 2 millions d’emplois non délocalisables.
Les vacances sportives font le plein
Les longues journées passées alangui sur la plage n’ont plus vraiment la cote. Cela fait déjà de nombreuses années que les Français souhaitent consommer différemment, par le biais de vacances actives et de plus en plus personnalisées. Ces nouvelles expériences s’inscrivent dans la tendance du moment : aventure, nature, bien-être et santé.
La montagne d’abord
En matière de loisirs actifs, la montagne a longtemps fait figure de locomotive. Dans les années 70 et 80, les sports d’hiver se démocratisent entrainant chaque année toujours plus d’adeptes. La France et les Etats-Unis se disputent aujourd’hui la première place au monde quant au nombre de skieurs accueillis dans les différents domaines. Devant la multiplication des courts-séjours, RTT obligent, les stations de montagne ont appris à diversifier leur offre. Proposer autre chose que le ski alpin. C’est l’avènement du ski de fond, des balades en raquettes ou des promenades en chiens de traîneaux.
Surtout les stations de montagne peuvent s’appuyer sur une bi-saisonnalité qui leur permet de proposer des activités de pleine nature en été. Nous sommes passés de l’esprit « fun » incarné par les sports de glisse dans les années 80 à la philosophie « outdoor » tirée dans les années 2000 par la randonnée et le VTT.
Les villes aussi
Le cœur des villes n’est pas en reste. Propice à l’émergence de nouvelles pratiques sportives, il a favorisé il y a une trentaine d’années l’éclosion des sports urbains. Basket de rue, skateboard, roller, BMX… se sont installés dans l’espace urbain. Le skatepark est devenu l’emblème de ces nouveaux espaces générant toute la culture qui va avec. Les municipalités ont alors créé des évènements sportifs adaptés au paysage urbain. Le tourisme sportif « urbain » voit son apogée avec la multiplication de marathons mettant en avant les attraits touristiques d’une destination.
Les sports nature en plein boom
La montagne est un terrain de jeu extraordinaire, qui se conjugue aussi bien l’hiver que l’été. L’or blanc devient l’or vert, déployant là une large palette d’activités, respectueuses de l’environnement et procurant de belles sensations.
Portés par la randonnée (140 000 kilomètres de sentiers balisés, et plus de 20 millions de pratiquants en France), et le VTT (près de 8 millions d’adeptes), les sports nature connaissent un engouement sans précédent. A l’image du vélo à assistance électrique qui s’invite sur les chemins avec des communes qui aménagent des sentiers spécifiques pour les aficionados. Septuple champion du monde de VTT, Nicolas Vouilloz fait aujourd’hui la promotion du VTT à assistance électrique.
Randonnée, VTT mais aussi trail, trek, parapente, escalade, sans oublier les sports d’eaux vives (kayak, rafting, canoë, canyoning, hydrospeed…), les sports nature s’avèrent d’excellents supports pour la constitution de séjours découverte. Le temps d’un week-end ou sur une semaine. Idem pour les activités nautiques (voile, plongée…), le golf et l’équitation qui permettent aux pratiquants de se dépenser physiquement tout en profitant de paysages époustouflants.
Certains vont encore plus loin. En quête d’adrénaline, ils veulent se confronter directement à la nature. Le tourisme d’aventure se destine à ceux qui aiment se dépasser et repousser leurs limites. C’est le développement des stages de survie, très en vogue actuellement.
Les atouts de la France pour des vacances sportives
Faire de l’équitation à Dubaï, un trek au Népal ou de la plongée sous-marine à Hurghada séduit un nombre croissant de vacanciers. Mais c’est la France et sa géographie, nous le verrons surtout cet été, qui retient la très grande majorité des touristes sportifs. Notre pays possède pour cela bien des atouts. Avec cinq massifs montagneux (Vosges, Jura, Alpes, Massif Central, Pyrénées), cinq façades maritimes (la mer du Nord, la Manche, la mer d’Iroise, l’océan Atlantique et la mer Méditerranée) représentant 3 427 kilomètres de côtes, la France peut s’enorgueillir d’abriter de multiples sites et paysages d’exception.
Mer, montagne, campagne, forêts, lacs et rivières, sans oublier les villes, le tourisme sportif en France possède tous les ingrédients pour concourir à son développement et sa progression. Les destinations l’ont bien compris. Conscientes qu’associer un territoire à une pratique sportive fait émerger une notoriété touristique, elles n’hésitent pas à promouvoir certaines activités. Randonnée dans le Parc national du Mercantour (Alpes Maritimes et Alpes-de-Haute-Provence) ou les calanques de Marseille ; escalade à Fontainebleau ; rafting dans le Verdon (Alpes-de-Haute-Provence) ; canyoning dans les gorges des Aiguilles de Bavella en Corse ; parapente dans le Puy de Dôme ; nautisme dans la Manche ou en Bretagne ; vélo sur l’Ile de Ré …, pas une région, pas un département qui ne communique autour d’une offre « vacances et sport » ou d’un évènement sportif. Il s’agit là d’un véritable levier économique. Certaines destinations sont mêmes complètement associées à la pratique d’un sport. Chamonix par exemple est indissociable de l’alpinisme, Biarritz du surf. Une évidence géographique qui confère à ces villes un surcroît de notoriété et les retombées qui vont avec.
« Sportivisation » de la société et mondialisation du sport
Nécessité d’être en forme
Nous l’avons dit, le tourisme sportif permet d’intégrer une dimension sportive à ses vacances. Pour beaucoup de voyageurs, c’est devenu une nécessité. Avec une généralisation des pratiques physiques, la « sportivisation » de la société est bien en marche.
Dans le même temps, nous assistons à l’émergence d’une « tendance green » conjuguant pratique sportive et alimentation saine. Les jeunes générations se montrent particulièrement soucieuses de leur santé. Cela se traduit par le besoin de faire du sport et de manger équilibré. Ils utilisent des applications connectées, telles Adidas Runtastic ou Strava pour les joggeurs et cyclistes, pour mesurer leurs performances sportives et juger de leur santé.
Phénomène de mondialisation
Ce besoin de prendre soin de soi s’inscrit aussi dans un contexte de mondialisation du sport et de multiplication des évènements. Ces derniers, restés longtemps cantonnés aux stades, aux gymnases et aux piscines investissent nous l’avons vu de nouveaux terrains de jeu. Le développement des sports de pleine nature ou l’accroissement du nombre de marathons en sont la traduction concrète. En effet, toute grande ville se doit aujourd’hui d’organiser son propre marathon, une formidable vitrine en matière de tourisme sportif qui mixte convivialité, parcours chronométré et découverte des incontournables de la cité.
Si l’on encourage le développement du sport pour tous, nous assistons également à la mise en avant du « sport spectacle », reflet de la société dans laquelle nous vivons. Dès lors qu’un évènement est médiatisé, il peut être diffusé mondialement. Surtout si cet évènement met en lice des équipes (inter)nationales, de grands clubs ou des athlètes de renom. On ne s’étonne pas alors que les villes organisatrices attendent d’importantes retombées économiques sachant que l’évènement en question influe sur l’image de la destination, joue sur l’attractivité touristique et procure un effet dynamisant sur le commerce local et l’emploi.
L’impact des grands évènements
Beaucoup se souviennent de la Coupe du Monde de football organisée et gagnée par la France en 1998. Le temps d’un été, cet évènement a plongé le pays tout entier dans une douce euphorie. Les spécialistes l’ont constaté. Le Mondial 98 a redonné confiance aux ménages et contribué au rayonnement de la France à l’étranger. Un acte fondateur ! En 2007, la Coupe du Monde de rugby qui se déroule en France a généré elle aussi d’importantes retombées, notamment sur la fréquentation des hôtels avec la clientèle originaire des pays engagés. Plus récemment, des centaines de milliers de passionnés du ballon rond se sont retrouvés lors de l’Euro 2016. La compétition qui a coûté officiellement un peu moins de 200 millions d’euros d’argent public à la France aurait engendré 1,22 milliard d’euros de retombées économiques pour le pays.
Ces exemples montrent bien que l’accueil d’un grand événement sportif peut être synonyme de « bonne affaire » pour la ville hôte, la région, voire pour le pays tout entier. On comprend que des municipalités se disputent les étapes du Tour de France cycliste, sans doute « l’évènement patrimonial » le plus emblématique du territoire français (11 millions de spectateurs sur le bord des routes, diffusion de la course dans 190 pays pour 3,5 milliards de téléspectateurs). L’investissement est coûteux (de l’ordre de 80 000 euros pour un départ d’étape et 120 000 euros pour une arrivée) mais les retombées directes et indirectes sont conséquentes.
Qu’il soit d’envergure internationale (Jeux Olympiques, Coupe du Monde, Roland Garros…) ou de moindre ampleur, le spectacle sportif, en raison notamment de son aspect émotionnel, possède cette capacité d’engranger et de fédérer un large public. Il n’est pas rare de voir des passionnés utiliser leurs congés pour assister à de grands évènements. Certains planifient leurs vacances longtemps à l’avance afin de suivre sur place leur équipe favorite. Les hôtels voient leur taux de remplissage augmenter avant, pendant et après la manifestation.
Le voyage sportif via de grands évènements met en lumière des territoires. Les pays et villes hôtes se doivent d’intégrer ces évènements dans leur stratégie d’image de marque. Conscient du lien existant entre l’évènement sportif et l’offre touristique, le gouvernement abonde dans ce sens. Comme le rappelle un article du Blog Tourisme Institutionnel, il s’est fixé pour objectif que l’organisation de Grands Evènements Sportifs Internationaux (GESI) qui rassemblent les Français soient couronnée de succès, tant sur le plan sportif qu’au niveau touristique, environnemental, économique et social. Prochains grands défis, l’accueil de la Coupe du Monde de rugby, du 8 septembre au 21 octobre 2023, et bien sûr les Jeux Olympiques d’été, du 26 juillet au 11 août 2024.
Les grandes enceintes sportives
Jeux Olympiques et Coupe du Monde en tête, les grands évènements sportifs attirent d’innombrables touristes, mais ils ne sont pas les seuls. Les enceintes sportives, elles aussi mobilisent les foules. Elles participent également à l’attractivité des destinations. Exemple, le stade du Camp Nou, siège du Football Club de Barcelone, est l’une des attractions les plus prisées en Catalogne, loin devant le musée Picasso et le musée Dali. Selon une note d’Atout France (Agence de développement touristique de la France), « les grands équipements sportifs (Stade de France, Parc des Pinces, Roland Garros à Paris, Millenium à Cardiff…) constituent « des sites architecturaux remarquables et des lieux de mémoire ou d’imaginaire collectif ». Se transformant en lieux de vie et d’attraction pour touristes urbains, ils servent aussi à augmenter les recettes de billetterie des installations en question.
Saluons ici l’initiative de trois sites mythiques du sport (le Vélodrome de Roubaix pour la célèbre course cycliste Paris-Roubaix, le circuit des 24 heures du Mans, et les Sables-d’Olonne, départ du Vendée Globe, course à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance) qui se sont regroupés en 2018 pour créer le label « Iconic Sport Sites ». Ces pistes, stades ou équipements, théâtre d’exploits anciens et réguliers, font la fierté des territoires auxquels ils appartiennent. C’est surtout pour eux une opportunité supplémentaire d’exploiter la dimension touristique de ces sites. Le label « Iconic Sport Sites » a bien entendu vocation à s’étoffer.
Tourisme sportif : une offre disparate et peu structurée
A la croisée du voyage et du sport, le tourisme sportif permet de vivre des expériences inoubliables dans les plus beaux endroits de la planète. Pour répondre aux demandes du plus grand nombre, divers agences de voyages et sites Internet spécialisés se sont emparés du marché. L’UCPA avec pour cœur de cible les 15-25 ans et le Club Med se sont très vite positionnés sur le créneau des stages ou voyages à caractère sportif. Le Club Med se revendique même comme « la plus grande école de sport au monde » avec plus de 60 activités différentes proposées dans ses 66 villages. « Toutefois, souligne Aurélien Dumont, Responsable de la prestation Sport au Club Med, « nous avons changé de paradigme. A l’heure d’une individualisation des pratiques, nous ne parlons plus forcément de sport mais plutôt de notion de bien-être ».
« Nous avons changé de paradigme. A l’heure d’une individualisation des pratiques, nous ne parlons plus forcément de sport mais plutôt de notion de bien-être ».
Aurélien Dumont, Responsable de la prestation Sport au Club Med.
Ces acteurs historiques ont été rejoints par d’autres, plus petits et moins structurés, qui proposent aussi à leurs clients de concilier leur passion pour le sport et le voyage. L’agence online Kazaden garantit plus de 1 200 séjours sport et nature. Mais elle n’est pas la seule à œuvrer. D’autres intègrent le sport dans leur offre. Des séjours autour du golf ou du vélo sont commercialisés. Sports de glisse, plongée, équitation, tennis, trekking…, simple débutant ou pratiquant confirmé, il existe des formules packagées pour tous les goûts et tous les âges. Malheureusement, nous pouvons déplorer qu’il n’existe souvent qu’un seul type de sport proposé par séjour, et pas forcément de programme prévu pour les accompagnants non sportifs.
Certains tour-opérateurs, Havas Voyages Sports ou Couleur Voyages pour ne citer que les plus connus, proposent aussi de monter des séjours autour des grands évènements sportifs. Ligue des Champions, Tournoi des VI Nations, Grands Prix de Formule 1, grands tournois de tennis…, possibilité est donnée au passionné qui se déplace de vivre des expériences uniques et riches en émotion à travers le monde. Les agences spécialisées sur l’événementiel sportif donnent aussi la possibilité de participer à de grandes compétitions, comme par exemple le marathon de New York.
Forte d’une multitude de prestataires, l’offre en matière de voyage sportif est extrêmement morcelée. Davantage de structuration et de concertation entre les différents acteurs (fédérations, associations, collectivités territoriales, entreprises privées) permettrait sans doute de capter une plus large demande et favoriserait encore plus le développement du tourisme sportif.
En conclusion
Le poids des marchés du sport et du tourisme est considérable. Lorsque les deux se croisent, le tourisme sportif prend toute sa place et apparaît comme un modèle – économique – en perpétuel renouvellement. Le sport constitue un levier puissant pour le rayonnement touristique d’une ville, d’une région ou d’un pays.
En ces temps troublés, sur fond de déconfinement progressif, le besoin de se dépenser physiquement et de vivre sainement résonne comme une exigence pour une bonne partie de la population. Le sport procure un effet de bien-être pour ceux qui le vivent et le pratiquent. Que l’on soit seul, en couple, en famille ou entre amis. Préparés, entraînés ou pas. Nous n’allons pas disserter pour savoir si c’est le sport qui sert le tourisme, ou le tourisme le sport, mais nous pouvons affirmer que le tourisme sportif, associé à un environnement d’exception, agit comme un palliatif à bien des maux.