Kevin Mayer : « À La Réunion, la cascade Langevin me donne des frissons »
Actuel recordman du monde du décathlon, Kevin Mayer, 28 ans, se montre plus ambitieux que jamais. Il tentera de décrocher l’or lors des Jeux Olympiques de Tokyo cet été.
Vous voyagez régulièrement. Quels sont les « spots » qui vous ont marqué, en France, à l’étranger ?
Je reviens de La Réunion où j’ai effectué un stage suivi d’un décathlon afin de me qualifier pour les JO de Tokyo (Ndlr : mission accomplie le 19 décembre avec 8 552 points). Il y a un endroit sur cette île qui me donne des frissons à chaque fois que je m’y rends, la cascade Langevin. Le lieu est superbe, l’eau cristalline, la végétation très dense. C’est une cascade vraiment impressionnante.
J’ai beaucoup voyagé grâce à mon sport et ce spot est peut être celui qui m’a le plus marqué. On y ressent toute la force de la nature. Et en plus il y a la possibilité de faire des sauts de 10 ou 20 mètres afin d’avoir quelques montées d’adrénaline, le top.
Pouvez-vous nous partager quelques anecdotes de voyages ?
La plupart des voyages que j’effectue ont un rapport avec l’athlétisme, pour des stages, des compètes. En général ces voyages sont plutôt longs car à l’autre bout du monde. Il faut alors trimbaler nos perches qui sont un réel souci lors des transits et la mise en soute. Du coup, avec mes compagnons de voyages nous aimons passer le temps en jouant au Uno, un jeu de cartes super simple, pas prise de tête qui nous éclate. Lors de nos parties, une des règles est que le perdant se voit attribuer un gage. Ceux-ci constituent des sources de fous rires inoubliables, cela va de la simulation d’une chute devant une longue file d’attente à un ventriglisse en pleine salle d’embarquement. Bref c’est très infantile mais cela nous fait passer le temps beaucoup plus vite.
Où vivez-vous aujourd’hui ?
Je vis dans un petit village au Nord de Montpellier où je me suis fait construire une maison. J’y habite depuis quelques mois et je m’y sens très bien.
Je suis venu sur Montpellier il y a maintenant 12 ans pour rejoindre le Pôle National Olympique d’épreuves combinées et je suis vraiment tombé amoureux de la ville, de ses alentours, sans oublier sa météo agréable toute l’année.
Comment choisissez-vous vos vacances ?
Je les choisis en fonction de mon inspiration du moment ainsi que celle de ma copine. Au fil des discussions on se rend compte qu’il y a certaines destinations que nous souhaiterions visiter tous les deux, et, une fois les entrainements et les compétitions terminées, c’est parti.
Êtes-vous plutôt voyage organisé ou improvisé ?
Plutôt organisé, j’aime prévoir de A à Z le programme des vacances. C’est comme ça qu’on en profite le mieux je trouve.
Quel est votre prochain voyage ou votre prochaine destination de vacances ? (faisons abstraction de la situation sanitaire)
J’aimerai découvrir la Nouvelle-Zélande en van, les paysages de cette île ont l’air sublimes.
Si vous deviez poser vos valises, le paradis ce serait où ?
Là où elles sont actuellement, à Montpellier. Le cadre de vie est parfait selon moi, les conditions d’entraînement aussi. Je ne saurais pas quoi demander de plus.
Quelques éléments de biographie
Issu de parents éducateurs sportifs, Kevin Mayer est né à Argenteuil (Val-d’Oise) en 1992. Alors qu’il grandit dans la Drôme, il s’initie à de nombreuses pratiques sportives (cross country, tennis, handball, rugby…) avant de jeter son dévolu sur l’athlétisme et plus particulièrement le décathlon (dix épreuves combinées – courses, sauts, lancers – réparties sur deux jours). Champion du monde junior à Moncton (Canada) en 2010, il ne cesse depuis de progresser. Après avoir décroché la médaille d’argent aux JO de Rio en 2016, celui qui est parfois surnommé « l’Apollon des pistes » devient l’année suivante à Londres champion du monde de la discipline. Egalement champion du monde en salle de l’heptathlon (sept épreuves), Kevin Mayer détient depuis septembre 2018 le record du monde du décathlon (9 126 points), établi lors du Décastar de Talence (Gironde). Il vise cet été à Tokyo sa première médaille d’or olympique.