Muriel Hurtis : « Pour moi, le paradis, c’est la Provence »

Retraitée des pistes d’athlétisme depuis 2014, Muriel Hurtis, championne du monde du relais 4 × 100 mètres à Paris Saint-Denis en 2003, vit aujourd’hui à Aix-en-Provence, et travaille au service communication d’une grande banque.

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Muriel Hurtis a été nommée Chevalier de la Légion d’honneur lors de la promotion du Nouvel An 2018

Durant vos années de compétition au plus haut niveau, vous avez beaucoup voyagé. Qu’en retenez-vous ?

Oui c’est vrai durant ma carrière j’ai beaucoup voyagé. Mais souvent nous arrivons la veille de la compétition et nous repartons le lendemain. Ce qui veut dire que nous avons très peu de temps pour visiter, c’est frustrant. Il y a tout de même des exceptions, lorsque nous sommes en stage ou lorsque nous sommes sur des championnats qui se déroulent sur plusieurs jours, avec en plus du décalage horaire. Dans ce cas-là, nous arrivons plusieurs jours en avance et ainsi nous pouvons profiter pour découvrir le pays.

Quelles sont les destinations qui vous ont marqué ?

A l’occasion des championnats du monde d’Osaka en 2007, j’ai beaucoup apprécié la destination Japon. Nous sommes partis deux semaines là-bas. J’ai notamment visité Kyoto, une ville qui m’a vraiment enthousiasmée. Plus jeune, en 2 000 à l’occasion des Jeux Olympiques de Sydney, j’ai été émerveillée par cette ville du bout du monde. Sur un voyage personnel, je suis allée en Egypte, un pays fabuleux que j’ai apprécié à la faveur d’une croisière sur le Nil. J’ai pu visiter la vallée des Rois et des Reines, les temples, les pyramides, Abou Simbel… J’étais fascinée.

Pouvez-vous nous partager une ou deux anecdotes de voyage ?

Sur une compétition à Moscou, je me suis fait une petite frayeur car j’ai raté le départ collectif pour l’aéroport et le retour en France. En fait je n’avais pas réglé ma montre, et lorsque je me suis réveillée tout le monde était parti. Il n’y avait plus personne à l’hôtel. J’ai essayé tant bien que mal de trouver quelqu’un pour m’emmener à l’aéroport. En chemin, la personne a voulu que je lui donne ma montre. Heureusement j’ai pu gagner l’aéroport sans contrepartie mais oui je me suis fait une belle frayeur.

Autre souvenir, plus agréable, dans une ferme en Afrique du Sud, j’ai nagé avec des bébés tigres. Une expérience et un moment inoubliable.

Où vivez-vous aujourd’hui ?

Pour des raisons professionnelles (Ndlr : Muriel Hurtis travaille au service communication du Crédit Agricole Alpes Provence), je me suis installée à Aix-en-Provence.

Vous partez souvent en vacances ?

Je pars régulièrement dans les Caraïbes car je suis originaire de la Guadeloupe. J’ai de la famille là-bas. J’y vais environ tous les deux ans.

Vous êtes plutôt voyage organisé ou voyage improvisé ?

En général je prépare mes road-trip moi-même. Mais il m’est arrivé de solliciter les services d’une agence de voyages, comme pour aller en Egypte ou à Nosy Be, une île au large de la côte nord-ouest de Madagascar.

Lorsque j’étais athlète je n’avais qu’un mois pour partir en vacances, en général le mois de septembre. Tout était toujours organisé d’avance. Pas de place pour l’improvisation. C’est la même chose lorsqu’on a des enfants, on ne peut pas faire des voyages comme on veut, même si de temps en temps j’aimerais partir sur un coup de tête, improviser. Oui j’aimerais bien le faire.

Quel sera votre prochain voyage ?

J’ai beaucoup d’amis qui sont allés à Bali et qui en sont revenus enchantés. Du coup ils m’ont donné l’envie d’y aller. Et là, je ne prévois rien, je m’organiserai sur place. J’irai à la rencontre des habitants parce que les voyages ce sont aussi les échanges, les rencontres avec la population locale.

Si vous deviez poser vos valises, le paradis ce serait où ?

J’ai eu la chance de beaucoup voyager. J’ai découvert de nombreux pays, mais pour moi le paradis c’est la Provence.

Quelques éléments de biographie

De parents guadeloupéens, Muriel Hurtis est née le 25 mars 1979 à Bondy en Seine-Saint-Denis. Elle découvre l’athlétisme dans ce département et se fait une spécialité du sprint. En 1998, elle devient championne du monde du 200 m lors des championnats du monde Juniors d’Annecy. En 2003, toujours sur 200 m, elle est médaillée d’or aux championnats du monde en salle à Birmingham. La même année, lors mondiaux de Paris qui se déroulent au Stade de France, elle remporte l’or sur 4×100 mètres.  

Ayant glané tout au long de sa carrière de nombreuses médailles au niveau national, européen et mondial, Muriel Hurtis est toujours détentrice du record de France du 4 × 100 m (41 s 78 en 2003) ainsi que du record du record de France du 200 m en salle (22 s 49 en 2003). Travaillant au sein du service communication du Crédit Agricole Alpes Provence, Muriel Hurtis, deux enfants, a été nommée Chevalier de la Légion d’honneur lors de la promotion du Nouvel An 2018.

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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