Suricate, un réseau de sentinelles pour signaler les problèmes sur les sites de sports nature
L’application Suricate met en relation les pratiquants de sports de nature et les gestionnaires des lieux de pratique. Quelque 2 000 sentinelles veillent à la qualité des sites et des itinéraires. Une façon aussi pour eux de valoriser leur territoire.
Dépôts sauvages, erreur de balisage, problème de pollution, besoin de sécurisation, conflit d’usage… Comment gérer efficacement ce type d’incidents et préserver la qualité des sites de pratiques ? C’est ce qui prévaut en 2014 à la création du dispositif Suricate, du nom de ce célèbre petit mammifère d’Afrique très habile et très sociable ayant pour habitude monter la garde en se tenant debout sur ses deux pattes arrières.
Porté par le ministère chargé des Sports, avec l’appui du Pôle ressources national sports de nature, Suricate agit comme une plate-forme de mise en avant de problèmes. Sur le site Web ou sur l’application mobile, le pratiquant sportif géolocalisé effectue un signalement. Il remplit pour cela un formulaire en y ajoutant plusieurs photos. Le dossier sera traité par un réseau d’administrateurs composé des collectivités territoriales, fédérations sportives de nature, services de l’Etat, gestionnaires d’espaces naturels… Charge à eux ensuite de relayer l’information auprès des agents de terrain qui vont très vite traiter le problème sur site. Pratique, il suffisait d’y penser. L’an dernier, ce sont 3 659 signalements qui ont été pris en charge ou résolus.
Plus de 700 référents sont aujourd’hui à mêmes de résoudre les anomalies signalées. De son côté, l’internaute peut suivre l’évolution de son signalement depuis son « Espace Sentinelle ». Environ 2 000 actives sentinelles sont à ce jour référencées par la plate-forme. Le système est vertueux. Par la participation active des pratiquants et l’action des administrateurs, Suricate aide ainsi les gestionnaires des lieux de pratique et tous ceux qui promeuvent les sports de nature à maintenir une offre de qualité. En France métropolitaine comme dans les DOM TOM. Une initiative saine et parfois salvatrice.