Avoir contre remboursement : l’UFC Que Choisir montre les dents, les voyagistes se justifient
Deux associations de consommateurs , l’UFC-Que Choisir et la CLCV ont déposé devant le Conseil d’Etat un recours pour permettre à tous les consommateurs aux voyages annulés – les supporteurs ou compétiteurs sont bien souvent concernés – de pouvoir bénéficier du droit de choisir le remboursement immédiat et non un avoir.
Pour ces deux associations de consommateurs, UFC Que Choisir et la CLCV, « en laissant aux professionnels le droit d’imposer des avoirs en lieu et place du remboursement, et en reportant à 18 mois (période de validité des avoirs) la possibilité d’être remboursée, l’ordonnance du 25 mars viole les textes européens« .
Elles rappellent que « plus de quatre mois se sont écoulés depuis les premières annulations et la situation économique de certains ménages est toujours fragile« . Il y a donc urgence « à permettre effectivement aux consommateurs de choisir le remboursement. Le secteur des agences de voyages doit avoir accès au crédit de trésorerie garantie par l’Etat. Ce n’est pas aux consommateurs à sauver les voyagistes par le renoncement de leurs droits« .
On peut aussi entendre les arguments des professionnels du tourisme. Président de Voyageurs du Monde et vice président du syndicat des entreprises du tour-operating (Seto), Jean-François Rial s’est fendu d’un tweet où il rappelle que « si les agents de voyages avaient du rembourser, 90% auraient fait faillite et les clients n’auraient pas été remboursés, joli résultat ! ». La Médiation du Tourisme ne va pas chômer cette année.