Voyages à l’étranger : ce que l’on peut encore faire
Dans ses avis aux voyageurs, le ministère des Affaires étrangères « a totalement déconseillé et strictement déconseillé les déplacements internationaux », hors Union européenne. Est-ce à dire qu’il est interdit de voyager à l’étranger ? Non, mais il faut en avoir une sérieuse envie.
Les distributeurs de voyages à l’étranger ont pris un uppercut. Jean-Pierre Mas, président des Entreprises des Voyages, a envoyé ce lundi un message plein de bleus à ses adhérents, principalement des agences de voyages et des tour-opérateurs. Les amateurs de rugby apprécieront : « Je pensais vous parler des fourmis que les Français ont dans les jambes et des rêves de voyages qui habitent leur tête. Je pensais évoquer l’augmentation des demandes de visas, celle des consultations de Google concernant les destinations touristiques, le frémissement des réservations… la lumière au bout du tunnel. Mais voilà, ils ont éteint la lumière : Jeudi soir « plaquage haut » de Jean Castex, avec l’annonce de l’isolement de 7 jours. Vendredi, « coup de boule » de Jean-Yves Le Drian : tous les déplacements internationaux sont totalement et strictement déconseillés. En vrai français, « interdits ». Et hier, « talonnage à la main » de Sébastien Lecornu : l’auto-isolement est imposé pour les Outre-Mer ». Est-ce pour autant que voyager devient impossible ? Non, on n’est pas bien loin du carton rouge, tourisme et couvre-feu sont des mots qui ne vont pas très bien ensemble, mais le voyage est toujours dans le match et il reste du temps pour égaliser et l’emporter.
On peut toujours voyager hors Union Européenne, mais…
S’isoler pendant sept jours une fois arrivés en France
En dehors des frontières au sein de l’Union Européenne qui restent ouvertes, le syndicat des tour-opérateurs (Seto) précise que tous les voyageurs qui souhaitent maintenir leur départ et dans le respect des protocoles sanitaires imposés par les destinations accessibles devront présenter un test PCR négatif à la Covid-19 réalisé avant leur retour et qu’ils devront également s’engager sur l’honneur à s’isoler pendant sept jours une fois arrivés en France, avant de refaire un deuxième test PCR à l’issue de cette période de sept jours. Dans les rares pays où la réalisation d’un test PCR est impossible, un système de dépistage à l’arrivée sera mis en place avec septaine obligatoire dans un lieu d’hébergement validé par les autorités publiques.
Quarantaine au Royaume-Uni
Depuis lundi 18 janvier, tous les corridors de voyage avec le Royaume-Uni ont été suspendus. Ces derniers étaient en place depuis juillet 2020 et incluaient notamment les pays de l’Union Européenne. Les Français doivent donc se placer en isolement dès leur arrivée.
Septaine dans les territoires « Outre-mer », c’est « trois semaine de congés à poser »
Ainsi à compter de ce lundi 18 janvier 2021, les voyageurs devront présenter un test PCR négatif mais aussi s’isoler pendant 7 jours. À l’issue, un autre test doit être réalisé. Comme le dit le président des Entreprises du Voyage, « trois semaines de congés, dont deux de confinement, seront nécessaires pour passer une semaine de vacances à La Réunion ». Les conséquences ne se font pas attendre : « On a des visiteurs très inquiets, qui préfèrent tout simplement annuler », a expliqué à France Info François Baltus-Languedoc, le président du Comité de tourisme de Martinique. Résultat, comme le dit Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, « trois semaines de congés, dont deux de confinement, pour passer une semaine de vacances à La Réunion ».
En Australie, on joue la prudence
Secrétaire au département australien de la Santé, Brendan a jugé qu’il ne fallait pas espérer en 2021 le retour d’une circulation fluide aux frontières. « Je pense que nous aurons encore pendant la majeure partie de l’année d’importantes restrictions aux frontières », dit-il à la chaîne ABC. « Même si une grande partie de la population est vaccinée, nous ne savons pas si cela empêchera la transmission du virus. »