Bernard Mendy (PSG) : « J’adore l’adrénaline que procure le poker »
Ancien joueur du PSG de 2000 à 2008, sélectionné à trois reprises en équipe de France, Bernard Mendy, après avoir été l’entraîneur adjoint de l’équipe féminine entre 2017 et 2022, est aujourd’hui le responsable du recrutement pour la section féminine du club parisien. Initié au poker lorsqu’il était joueur, le quadragénaire originaire d’Evreux a disputé son premier grand tournoi, le PokerStars European Poker Tour Paris (EPT) au Palais des Congrès de Paris.
Comment êtes-vous arrivé dans l’univers du poker ?
J’ai commencé à jouer au poker lorsque j’étais au Paris Saint-Germain. Et aussi en équipe de France. Cela se faisait surtout durant les « mises au vert » (Ndlr : phase pré-compétitive qui débute généralement la veille du match). Il y avait les repas avec toute l’équipe, les soins, la relaxation. Certains jouaient à des jeux de cartes classiques, d’autres au poker. C’est là que j’ai commencé à être initié à ce sport qui est magnifique. C’est là que j’ai commencé à peaufiner mon jeu.
Justement, qu’est-ce qui vous plait tant dans le poker ?
C’est la stratégie qui m’intéresse et l’adrénaline que cela procure. J’aime être confronté à différentes personnes de toutes nationalités et dans différentes catégories. J’essaye de savoir ce que mes adversaires ont dans la tête. Est-ce qu’ils bluffent, est-ce qu’ils « valuent » (Ndlr : Le Value Bet est une mise qui souvent est profitable si votre adversaire suit).
Ce qui me plait dans le poker, c’est que ce sport implique de grosses stratégies. C’est un marathon, et à la fin il n’en reste qu’un. Un peu comme football, il faut gagner. Dans le poker, il n’y a pas de match nul.
Quelles qualités selon vous faut-il avoir pour être un bon joueur de poker ?
Afin de comprendre le jeu, il faut avoir une bonne capacité d’analyse. Il faut aussi faire preuve d’esprit de compétition car à la fin il n’en reste qu’un. Et puis il faut savoir se remettre en question quand on prend des « bad beat » (mauvais coup) et des mauvaises décisions.
N’oublions-pas la concentration, le mental et la gestion des émotions qui est très importante également. Je pense enfin qu’il faut avoir de l’audace pour pouvoir jouer au poker. Toutes ces aspects-là me semblent nécessaires pour performer.
Vous participez à beaucoup de tournois ?
Oui quand j’en ai la possibilité. Je suis toujours dans le foot, dans le recrutement au Paris Saint-Germain (pour la section féminine). Quand j’ai du temps libre, j’essaye de le passer avec la famille et les amis, et continuer à voir des matches. Après le hobby, oui le poker quand j’ai la possibilité, je participe à des tournois.
Que pensez-vous du tournoi PokerStars European Poker Tour Paris ?
C’est mon premier. C’est une très belle opportunité de participer à ce tournoi. Je remercie d’ailleurs PokerStars de me donner la possibilité de faire ce magnifique tournoi. Avec en plus une organisation au top avec le Club Barrière. De jouer à la maison, à Paris, au Palais des Congrès, c’est quelque chose de magnifique. C’est l’un des plus grands tournois au monde. Certains connaisseurs diront que les World Series sont encore plus grands, mais je n’ai pas eu l’opportunité de jouer sur ces tournois, donc oui l’EPT est le plus grand tournoi auquel j’ai participé.
Y-a-t-il beaucoup de footballeurs qui jouent au poker ?
Il y en a effectivement beaucoup qui disputent des tournois durant leur temps libre. Ou lors des « mises au vert ». Certains durant leurs vacances vont à Las Vegas pour jouer et se détendre. Beaucoup de joueurs en fin de carrière s’adonnent également au poker. Ils veulent se confronter aux meilleurs et recherchent cette adrénaline qu’ils ont éprouvé lorsqu’ils disputent un match de foot.
