Et si vous vous laissiez tenter par la cani-trottinette ?
La pandémie aura mis en lumière le canicross, une pratique sportive qui consiste à courir avec son chien relié par un harnais. Il existe aussi le cani-vtt et encore la cani-rando. Et la cani-trottinette qui permet de faire du sport en plein air avec son animal sans risque, ni pour lui ni pour vous, même pour les débutants.
Fondateur de Canem Victoria, spécialiste en France des équipements de sports canins, Guillaume Garin note un engouement pour cette pratique depuis la crise sanitaire : « À Toulouse, nous avions deux clubs, il y en a depuis deux de plus ».
Faire du sport avec son compagnon ne s’improvise surtout pas, « on a souvent une vision déformée de la discipline« . Qui sait, par exemple, que « l’on ne doit jamais faire courir un chien – qui ne sue pas – dès lors qu’il fait plus de 20 degrés ». Sans compter que l’on peut le blesser si le harnais n’est pas adapté à sa morphologie. Il faut être aussi en forme pour pratiquer cani-cross ou cani-run, « vous allez être en survitesse ». Ou, si vous êtes sportif, oublier qu’un chien court vite et plus longtemps que vous, à condition de faire des pauses. Il est donc possible « de le cramer ».
Il y a aussi le cani-vtt. « Pour des débutants, c’est dangereux. Le chien est attaché un mètre devant la roue. Les chutes sont nombreuses. Nous devons rééduquer les clients. Il ne faudrait pas que l’engouement nous revienne comme un boomerang ». La cani-trottinette, « peu pratiquée en compétition » est sans doute le meilleur des compromis pour les deux protagonistes. « Le chien ne sera jamais en survitesse et la trottinette s’adapte à tous les terrains ». Et il est facile de sauter de sa trottinette si l’on se sent en difficulté, une grosse différence avec le VTT.
Une excellente idée pour apprécier les territoires et votre environnement : « le duo peut dépasser les 30km/h en plaine, en forêt, sur la plage ». La demande est là : « Nous en avons vendu plus d’une centaine en quelques mois ». Guillaume Garin explique que les clients « n’hésitent pas à faire 200 km pour se rendre dans son centre pour avoir des conseils ». Et, quand ils investissent, il ne font pas dans le low cost avec un « prix médian de 700 euros ». Mais, en contrepartie, c’est « un faible investissement en termes de changement de pièces ».
L’entrepreneur prévoit prochainement l’ouverture de plusieurs boutiques Canem Victoria en France pour être encore plus proche des pratiquants. En effet, actuellement les animaleries et les magasins de sport ne répondent pas à la demande de ces nouvelles pratiques à cause de la complexité d’approvisionnement en matériel et de la méconnaissance en général du sport en duo avec son compagnon. Là, « on peut essayer avant d’acheter ».
Canem Victoria propose des trottinettes tout terrain appelées aussi cani pédicycles optimisées et légères qui peuvent être utilisées avec un ou plusieurs chiens tractant.
La relation client étant donc une priorité, le groupe a développé une chaîne YouTube et un blog de conseils pour bien débuter et pour bien choisir sa cani-trottinette. Ouaf !