Le Collectif de défense des loisirs verts condamne le sabotage de l’enduro du Limousin
Le Collectif de défense des loisirs verts (Codever) condamne fermement les actes de sabotage menés contre l’En’duo du Limousin, course moto enduro organisée depuis 22 ans. Il souligne que « les pilotes ne roulent donc pas où bon leur semble en pleine nature et suivent un tracé vérifié et autorisé par la préfecture ».
Des activistes écologistes, rappelle le Collectif de défense des loisirs verts (Codever) se sont livrés le weekend dernier au sabotage de l’En’duo du Limousin, une course moto, en modifiant le fléchage mis en place par l’organisateur. Résultat : arrêt de la course, plusieurs pilotes retrouvés en état d’hypothermie, d’autres ont failli se télescoper.
Selon le Codever, qui condamne fermement ses actes de sabotage, « les conséquences auraient donc pu être bien plus graves« . Comme « l’a rappelé la préfète de la Creuse, la course était dûment autorisée, après plusieurs mois de travail sur le tracé et la réalisation des évaluations d’incidences sur les zones Natura 2000″.
Le Codever soutient « sans réserve l’Enduro Club Aubussonnais, club organisateur, et espère que les auteurs des faits auront rapidement affaire à la justice ». Au-delà de la mise en danger de la vie d’autrui, les propos tenus par les opposants à l’enduro peuvent induire le grand public en erreur. Leurs affirmations traduisent la méconnaissance totale des conditions de pratique de l’enduro, de la réglementation des sports de nature ainsi que de la réalité du terrain. Elles témoignent aussi d’une volonté de désinformer le public de la part de certains activistes.
« Le droit commun s’applique dans un parc naturel régional »
Le Codever souligne ainsi que » l’inscription d’une zone dans l’inventaire Natura 2000 n’entraine pas l’interdiction des activités humaines ». « L’incidence des activités est en revanche évalué en amont, et elles doivent être compatibles avec le site ». Natura 2000 couvre 13 % du territoire français métropolitain, à 99 % en zone rurale, et de façon assez inégalement répartie.
Par ailleurs, « un parc naturel régional (PNR) n’est pas un parc national ni une réserve naturelle, dans lesquels la plupart des activités humaines sont interdites ou strictement encadrées ». Le passage « dans un PNR appelle certes à plus de vigilance encore sur le respect de l’environnement, mais c’est bien le droit commun qui s’applique« .
« La course ne détruit les zones Natura 2000 ou des zones humides »
Enfin, « l’enduro est un sport de nature, car il répond pleinement à la définition des sports de nature donnée par le Code du Sport (article L311-1). « Les pilotes ne roulent donc pas où bon leur semble en pleine nature. Ils suivent un tracé vérifié et autorisé par la préfecture. » Le « dossier complet doit être soumis au préfet au moins 3 mois à l’avance, il contient le projet de tracé ainsi que les évaluations d’incidences de l’épreuve sur les zones Natura 2000« . Ces « éléments sont examinés avec une très grande rigueur par les services de l’Etat (pour ne pas dire avec zèle…), notamment par les inspecteurs de l’environnement de l’Office Français de la Biodiversité ». De « nombreux avis sont recueillis auprès des services en charge de l’environnement, de la sécurité routière… »L’organisateur est souvent amené à modifier le parcours pour y répondre ». Il « n’est donc pas possible d’affirmer sérieusement que la course détruit les zones Natura 2000 ou des zones humides, sauf à accuser les services de l’Etat de laxisme ». Et « le Codever est bien placé pour dire que ce n’est vraiment pas le cas, bien au contraire ! »