Le running perçu comme un moyen d’évasion et de découverte
L’Observatoire du Running, étude à grande échelle menée par Sport Heroes et l’Union Sport et Cycle, révèle qu’en 2021 94% des runners courent dans la nature. 55% se disent également intéressés par des courses « découvertes » pour faire du tourisme.
Il y avait foule (équipementiers, organisateurs d’évènements, médias) à la Voie 15 à Paris pour la restitution des résultats de l’étude 2022 sur les pratiques et habitudes de consommation des runners. Cette étude siglée Sport Heroes et l’Union Sport et Cycle s’est notamment focalisée sur la pratique du running après la crise sanitaire.
Responsable du développement running à la Fédération Française d’Athlétisme, Adrien Tarenne souligne que désormais « plus d’un Français sur cinq pratique le running ». Cette activité, « pour 76% des Français est associée à la santé et au bien-être ». Lors de la crise sanitaire, « près de 2 millions de personnes ont débuté le running, parmi ceux-là 54% de femmes » ajoute encore le représentant de la FFA. « Demain il y aura plus de femmes que d’hommes qui courent. La femme est l’avenir du sport, dans la consommation et dans la pratique » indique pour sa part Virgile Caillet, délégué général de l’Union Sport & Cycle.
Des sportifs polyvalents
Après une année 2020 chamboulée par les confinements et marquée donc par un certain « boom » du running, les runners ont repris leurs habitudes de course et ont accéléré en 2021 avec plus de 60 séances annuelle, en augmentation de 21% par rapport à 2020. La durée moyenne des séances est de 58 minutes pour une vitesse moyenne de 6’07. Pour l’anecdote, 7% (+ 1 point) des runners courent avec leur chien.
On remarque aussi que les runners sont des sportifs de plus en plus polyvalents. La moitié d’entre eux pratiquent ainsi le cyclisme et la randonnée. Cette ouverture aux autres disciplines s’est confirmée en 2020 (3 activités en moyenne) puis en 2021 (3,7 activités).
Après une période de disette, l’envie de se dépasser et de se mesurer aux autres se fait sentir. « 23% sont motivés par la compétition, soit 8 points de plus par rapport à 2020 » relève Lucas Bréchot, Data analyst chez Sport Heroes qui précise également que « 32% des runners conditionnent leur pratique à la réalisation d’objectifs ». Avec la crise sanitaire, les coureurs se sont davantage tournés vers la nature pour leurs sorties. Une habitude qui persiste en 2021 : 61% courent à la campagne, 52% en forêt et 13% en montagne.
Unanimité pour une pratique en pleine nature
Il est vrai que les runners imaginent leur pratique tournée vers la nature (84%). Cette quête de calme et de nouveaux espaces se traduit aussi par l’envie de multiplier les activités outdoor telles que la randonnée, le trail et la micro-aventure, ou celle de conjuguer vacances et running.
Autre enseignement de cette étude, les distances reines sont toujours aussi populaires mais les runners ont aussi envie d’expérimenter de nouveaux formats autour de la découverte et du jeu. Quant aux courses virtuelles, si elles attirent moins de runners maintenant qu’ils peuvent à nouveau prendre le départ de courses physiques, elle suscitent encore leur intérêt puisqu’un tiers des répondants envisage de participer à une édition dans le futur. À noter que 42% des runners disent avoir déjà participé à une course virtuelle l’an dernier.
Méthodologie
L’étude utilise les données de tracking issus de l’application Running Heroes. Elles nous permettent d’obtenir une photographie « réelle » de l’activité des runners de la communauté :
- 7 660 000 activités de running générées en 2021.
- 67% homme / 37% femme.
- Age moyen : 31 ans.
En complément des données Big Data, un sondage a été réalisé auprès de 5 268 membres de la communauté Running Heroes, du 15 au 25 février 2022.