Giorgio, 23 ans, s’apprête à faire un Tour du Monde sur un vélo en bois

Un jeune ingénieur en informatique partira de Bruxelles l’été prochain pour parcourir 27 000 km et être ainsi le premier à effectuer un Tour du Monde sur un vélo en bois. Derrière ce défi physique, l’objectif du belgo-italien est de promouvoir un tourisme durable et d’inspirer le changement.

« J’ai toujours rêvé de faire un Tour du monde, d’abord à la voile avant que je ne tombe amoureux du vélo ». Ce qui est sûr, c’est que Giorgio Fouarge ne se s’imagine pas « rester derrière un bureau toute la journée ». Ingénieur en informatique à Madrid, possédant la double nationalité belge et italienne, le jeune homme a donc pris une année sabbatique afin de réaliser son rêve.

Un vélo au cadre en bois de frêne élaboré à côté de Bruxelles

Pour découvrir le monde « d’une manière non conventionnelle », Giorgio a décidé de le faire sur un vélo en bois. « L’objectif est de partir de Bruxelles fin juillet, début août et de revenir à Bruxelles au bout d’un an, avec un temps passé sur le vélo de sept-huit mois » résume-t-il. Au total ce sont 27 000 kilomètres qu’il prévoit d’avaler à la seule force de ses mollets. Avec la fierté d’être le premier à vouloir faire un Tour du Monde sur un vélo en bois.

À travers son initiative, Giorgio Fouarge entend mettre en avant « une production verte avec un vélo au cadre 100% bois qui provient de la forêt de Soignes juste à côté de chez moi à Bruxelles ». Commercialisé par une petite entreprise nommée Zafi Cycles, ce vélo gravel fait sur-mesure est en bois de frêne. « Il possède l’avantage d’être plus confortable qu’un vélo en carbone, et surtout il réduit considérablement les vibrations » confesse le globe-trotteur convaincu que cette monture « écologiquement durable, pesant un moins de 10 kg » lui permettra de « finir les 27 000 kilomètres sans trop de problèmes ».

Une expédition d’Est en Ouest avec une moyenne de 150 km par jour

Son Tour du Monde, Giorgio Fouarge va l’effectuer d’Est en Ouest. L’itinéraire est tout tracé. Depuis Bruxelles il rejoindra Istanbul, puis Téhéran, Delhi, Ho Chi Min, Perth, Sydney, Auckland, Lima, Buenos Aires, Lisbonne, Paris avant le retour sur Bruxelles. « Comme pour traverser le Pacifique, à plusieurs reprises je serai amené à prendre un bateau. L’objectif c’est de ne jamais prendre l’avion » souligne l’intéressé qui « rêve de tomber sur un vieux marin qui m’invitera à monter avec lui sur son voilier ».

Pour effectuer un tel périple, il faut bien sûr avoir une sacrée condition physique. « Je m’entraine quotidiennement et intensément pour cela » affirme Giorgio qui prévoit « une moyenne de 150 kilomètres par jour ». Comme pour prouver son excellent état de forme, le jeune homme rappelle que l’an dernier, il a fait les « 2 400 kilomètres entre Bruxelles et Madrid en dix jours ». « J’ai un entrainement constant, je connais mon corps » ajoute-t-il, précisant que ces derniers jours il pédalait « en Italie avec environ 200 kilomètres quotidiens, sans aucun souci ».

« Lever au-moins 30 000 euros en faveur de l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque »

Mais la finalité du voyage n’est pas seulement de rouler. Giorgio saura aussi s’arrêter durant un ou deux jours pour prendre le temps de visiter. « Ces pauses seront aussi nécessaires pour reposer mes tendons » commente-t-il. Parfois, sur certains tronçons, il sera rejoint « par des copains, mais attention », prévient-il, « le but c’est quand même de faire le voyage tout seul, c’est le meilleur moyen d’aller vers les gens ». Côté hébergement, trois options : la tente sous laquelle il va dormir le plus souvent, le logement chez l’habitant ainsi que quelques nuits d’hôtel.

Ce Tour du Monde inclut également une dimension humanitaire. En quête de sponsors, Giorgio Fouarge espère lever au-moins 30 000 euros en faveur de l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque (voir ci-dessous). « Avec 12 000 euros, on peut sauver la vie d’un enfant, c’est magnifique » déclare-t-il.

Des posts réguliers et un documentaire

En réalité les ambitions d’un tel projet sont largement supérieures au seul défi physique lié au vélo. Via cet exploit, l’idée est bien de promouvoir et d’inspirer le changement. De porter haut les valeurs du développement durable. Tout en s’efforçant de fédérer une communauté autour de lui, Giorgio Fouarge, régulièrement, va relater par écrit ses pérégrinations. Il souhaite aussi créer un documentaire qui mettra en avant « la multitude de facettes et de cultures qui composent ce monde ». Des posts liés à son expédition seront enfin régulièrement publiés sur les réseaux sociaux.

Nous adressons nos plus vifs encouragements à Giorgio Fouarge et nous le suivrons tout au long de son périple.