Y’a moyen Naka
Jusqu’à maintenant, pour moi, Nakamura c’était une marque de vélo électrique bon marché. J’en ai utilisé un pendant quatre ans, il ne m’a jamais trahi avant que l’on cisaille son anti-vol.
À 50 ans bien tassés, on n’est pas toujours dans le coup. J’avais bien entendu parler de l’homonyme de mon vélo, une chanteuse, mais je ne m’étais encore jamais intéressé à son répertoire.
C’est chose faite depuis qu’il se dit qu’elle pourrait chanter et interpréter Edith Piaf lors de la cérémonie d’ouverture des JO. Comme mes goûts musicaux importent peu, et qu’ils ne sont d’ailleurs pas très sûrs, je me garderai bien de donner un avis artistique sur ce choix, s’il est confirmé.
Que certains estiment qu’elle n’a pas sa place, parce que sa musique n’est pas à leur goût, c’est audible. Ce qui ne l’est pas, c’est de pointer son origine malienne pour justifier son hostilité à ce choix.
Selon le Syndicat national de l’édition phonographique, Ara Nakamura a vendu plus de 500 000 disques à l’étranger et cumule plus de 6 milliards d’écoutes sur les plates-formes de streaming. C’est mieux que tous les autres chanteurs français réunis. Que les organisateurs ne se sentent surtout pas obligés de reproduire à l’identique la cérémonie d’ouverture du Mondial de rugby, un brin ringarde, qui fantasmait une France rêvée, béret et baguette en bandoulière. Les temps changent, la langue évolue, acceptons-le. Y’a moyen Naka !