Sobriété sportive
On l’appelle la Greta Thunberg de l’athlétisme. Innes FitzGerald, une sportive britannique âgée de 16 ans, a renoncé cet hiver à participer aux Mondiaux de cross, en Australie. En cause, sa conscience écologique qui la pousse à ne pas prendre l’avion.
La prodige, elle détient le record britannique junior du 3 000 m en moins de 17 ans, avait déjà refusé de disputer les Championnats d’Europe des moins de 18 ans à Jérusalem.
Cet hiver, elle a voyagé en train d’Exeter à Turin, en passant par Lille et Paris, avant de terminer à la 4e place de la course junior de l’Euro de cross. Sans doute aurait-elle pu espérer meilleur classement si elle avait voyagé dans de meilleures conditions.
Plus récemment, le skipper Stan Thuret, arrivé 25e de la dernière Route du Rhum, a annoncé dans les colonnes du Télégramme, arrêter : « l’urgence climatique et l’effondrement la biodiversité sont incompatibles avec la manière de vivre de la course au large ».
Alors, on fait quoi ? On arrête tout. On supprime toutes les compétitions internationales qui, par définition, nécessitent de prendre l’avion. Commençons, déjà, par gagner en sobriété en ne multipliant pas les compétitions. On exhorte les voyageurs à « partir moins souvent mais plus longtemps » et il n’y a pas encore si longtemps des voix s’élevaient pour organiser une Coupe du Monde de football tous les deux ans.
Regardons comment faire pour que les évènements, d’une cyclosportive organisée par l’Amicale des vététistes aux Jeux Olympiques, soient les plus responsables possibles. Ainsi, quelques marins travaillent sur la décarbonation de la course au large et choisissent de rester dans le milieu pour le changer. Ne devenons pas radicaux, essayons de faire de notre mieux pour que ce qui existe et nous anime perdure plutôt que de renoncer pour les uns, à battre des records, pour les autres, à aller les encourager.
