Tour de France, étape 19 : l’Occitanie encore !

Après la traversée du Gers et du Tarn-et-Garonne, le peloton du Tour de France fait son entrée dans le Lot. Une étape de 189 kilomètres parsemée de nombreux attraits touristiques.

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Vue aérienne sur le lac de Castelnau-Magnoac. ©Ville de Castelnau-Magnoac

Au départ, Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées)

Cette petite bourgade de 800 habitants située à 36 km de Tarbes est plus connue dans les cercles rugbystiques que dans ceux du vélo puisque c’est le village natal du petit prodige du XV de France et du Stade toulousain, Antoine Dupont, dont la famille a tenu un hôtel réputé à Castelnau.

Après une riche histoire, le village s’est enrichi par la création d’un lac collinaire et de la base nautique attenante mettant en évidence les multi-usages de l’eau.

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Le marché de Castelnau-Magnoac. ©Ville de Castelnau-Magnoac

Mémorial et musée du Corps franc Pommiès


Le mémorial est dédié au Corps franc Pommiès, formation prestigieuse fondée le 17 novembre 1942 par André Pommiès (1904-1972) lors de la Seconde Guerre mondiale. Il a opéré clandestinement après le parrainage de l’Organisation de résistance de l’Armée. En 1944, les effectifs du CFP s’élevaient à près de 9 000 hommes répartis sur tout le territoire du Sud-Ouest de la France. Cette unité de résistance, notamment par le sabotage de l’usine Hispano-Suiza (Alstom), évita à la population les cruelles conséquences d’un pilonnage aérien pendant. Ce réseau de maquisards a fait de la région du Magnoac un noyau dur de la résistance française. Le monument national érigé en 1954 sur les hauteurs du village leur rend hommage.

Lac de Castelnau-Magnoac


Les travaux pour la réalisation de ce lac ont duré de l’été 2005 au printemps 2007. Le barrage réservoir de 75 hectares alimenté par la Gèze, d’une capacité de 5 millions de m³, soulage la gestion hydraulique de l’ensemble des bassins amont du système Neste. Le lac a été aménagé avec de nombreuses activités : plage, paddle, kayak, pédalo, parcours de santé, randonnée à cheval, randonnée pédestre/VTT, terrain de pétanque, pêche, aire de jeux…

Collégiale de l’Assomption

L’édifice gothique présente une nef aux voûtes refaites, un chevet plat et quatre chapelles carrées qui flanquent la nef. Le monumental clocher barlong est une véritable forteresse à trous d’arquebuse et baies en meurtrières.

Sanctuaire de Notre-Dame de Garaison


Ce sanctuaire marial et établissement scolaire catholique situé à Monléon-Magnoac à 10 km de Castelnau-Magnoac est également un lieu notable de pèlerinage. Garaison est le nom en langue locale (le gascon), de la traduction en français de guérison, en raison de la réputation du pèlerinage, car tant de malades affluent et tant de grâces sont obtenues que la Vierge reçoit le titre de « guérison » en langue locale : « Notre-Dame de Garaison ». La chapelle actuelle, construite en 1540 a été classée monument historique. Le sanctuaire de Notre-Dame-de-Garaison a été le plus connu, le plus rayonnant et le plus fréquenté du sud de la France jusqu’aux premières apparitions de Notre-Dame de Lourdes à Bernadette. En 1515, la Vierge Marie serait apparue trois fois à la jeune bergère Anglèze de Sagazan.

Lac de Puydarrieux


Cette réserve naturelle classée Natura 2000, est située sur les communes de Puydarrieux et de Campuzan, à 7 km de Castelnau-Magnoac. Ce site ornithologique majeur pour l’observation des oiseaux, héberge près de 200 espèces et accueille chaque année des effectifs de 2000 à 3000 grues cendrées en provenance de Scandinavie qui viennent ici trouver nourriture et quiétude pour hiverner. Des guides naturalistes proposent également des sorties ornithologiques depuis la Maison de la Nature-La Ferranderie, située sur les coteaux dominant le lac.

Aérodrome de Castelnau-Magnoac


Aérodrome sous contrôle de la DGAC, situé à moins d’une heure de Toulouse, 45 minutes de Tarbes et 35 minutes de Auch. Le site est géré par l’aéroclub dont la vocation est de promouvoir les sports aériens (avions, ULM, Modèles réduits) et de développer les activités de formation et de loisirs en lien (école de pilotage sur MS 880, stages BIA, promenades aériennes, vols d’initiation). Le site héberge également Air65, une école de parachutisme prête à transmettre toute son expertise pour découvrir les paysages majestueux des Hautes-Pyrénées ou pour accompagner les personnes désireuses de se perfectionner en toute sécurité.

Sur la route (non exhaustif)

Masseube

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©Creative Commons


Dans le village, on trouve de belles maisons à colombages, dont l’une est inscrite Monument Historique.

Auch

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La cathédrale Sainte-Marie d’Auch. ©Creative Commons

La préfecture du Gers est aussi la capitale historique de la Gascogne et classée grand site d’Occitanie. Déjà très importante à l’époque gallo-romaine, la ville d’Auch était autrefois l’un des plus grands centres urbains d’Aquitaine. Capitale des comtes d’Armagnac à l’époque médiévale, elle a rejoint la couronne de France à la chute de ces derniers, à la fin du XVe siècle. Elle connaît un autre âge d’or entre le XVIIIe et le XIXe siècle, notamment sous Louis XV qui fit de nombreuses constructions sur place.
Fief du rugby, elle est la ville natale de l’ancien capitaine et entraîneur du XV de France Jacques Fouroux, mais encore des internationaux Yannick Bru, Stéphane Graou et Frédéric Torossian.

Château de Lavardens

Fief des comtes d’Armagnac (XIIe siècle), le Château de Lavardens fut reconstruit au XVIIe siècle par Antoine de Roquelaure, compagnon et ami d’Henri IV, pour l’amour de sa vie, Suzanne de Bassabat. Après la révolution, vendu à 12 familles, l’absence de copropriété conduit progressivement l’édifice à la ruine. Classé Monument Historique depuis 1961.

Fleurance


Remarquable pour sa halle-mairie néo-classique du XIXe siècle. Le festival d’astronomie de Fleurance, considéré comme le plus important de France dans ce domaine, est organisé chaque année la première dizaine d’août et rassemble plus de vingt mille participants.

Château de Gramont


Fondation : érigé à partir du XIIIe siècle.
À partir du XIIIème siècle, la famille de Montaut édifie ce château fortifié sur un fief reçu de Simon de Montfort, meneur de la croisade contre les Albigeois. L’édifice, remanié au XIVe siècle, est augmenté d’un logis à la renaissance, d’un portail au XVIIe siècle et de jardins en terrasse.

Auvillar

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©Getty Marlene Vicente


Surplombant la vallée de la Garonne, Auvillar, étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, présente la particularité d’être classé parmi les plus beaux villages de France. Auvillar était l’un des plus grands centres faïenciers au XVIIIe et XIXe siècle. Le musée du Vieil Auvillar expose près de 500 faïences d’Auvillar, dont certaines pièces exceptionnelles.

Église Saint-Julien-de-Brioude de Goudourville

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©Le château de Goudourville. ©Creative Commons Massot


Construite au XVème siècle, elle est dans la région connue sous le surnom de « chapelle Sixtine du Tarn-et-Garonne » pour ses voûtes illustrant la création du monde par Dieu sous la forme de deux toiles plafonnantes signées Jean Georges Maury, représentant la résurrection de Lazare et la mise au tombeau. D’extérieur, l’édifice est relativement sobre. Le clocher mur, marqué par cinq arcades campanaires, a été entièrement réparé au XIXe siècle avec des matériaux de réemploi. Classé Monument Historique depuis 1927.

Lauzerte

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©Creative Commons – mairie de Lauzerte


Classé parmi les plus beaux villages de France et halte sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, le village perché de Lauzerte domine vallées et collines du Quercy blanc. Surnommée la Tolède quercynoise, cette bastide médiévale, fondée en 1241 par le comte de Toulouse, abrite en son cœur une superbe place à cornières, entourée de vieilles maisons en pierre et à pans de bois.

On vient de loin pour visiter le Lot

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©P. Lavesnes

La spectaculaire cité de Rocamadour, le légendaire Pont Valentré à Cahors, le joyau Saint-Cirq-Lapopie (village préféré des Français) et l’impressionnant gouffre de Padirac : derrière ces cartes postales célèbres se trouve le Lot, un écrin à taille humaine et à l’environnement préservé (réservoir important de biodiversité avec des espaces naturels qui couvrent 70 % du territoire et un ciel vierge de toute pollution lumineuse). Entre Quercy blanc, Bouriane verte et Ségala vallonné, ce département à l’accent occitan, irrigué par les rivières Lot et Dordogne, est multiple. Et synonyme de vin de cahors, de pierres sèches des causses, de truffes et de confits…
Ici on vit bien, ici on est bien. Et ce depuis toujours, comme en témoignent les grottes ornées (Pech Merle), les vestiges gallo-romains (la bataille d’Uxellodunum a eu lieu ici), les nombreux châteaux du Moyen- ge et les villages typiques.
On vient de loin pour visiter le Lot. Alors pourquoi ne pas habiter à temps plein ces sites de vacances ? Pourquoi ne pas profiter toute l’année des chemins de randonnée, des panoramas, de la convivialité des marchés, des bastides et, la saison venue, des spots de VTT, de navigation sur le Lot, de kayak sur la Dordogne ou le Célé, ou des sites de pêche à la mouche ou à la carpe de nuit ? Des emplois sont à pourvoir, des commerces et sociétés artisanales à reprendre… Les industries du Lot recrutent dans l’aéronautique, innovent dans des secteurs de pointe (construction électrique et électronique), se développent dans l’agroalimentaire (confituriers, filière palmipède)…
Le réseau « Oh my Lot ! » propose un accompagnement personnalisé pour s’installer dans le département.

Cahors à l’arrivée

Dans le décor majestueux de la vallée du Lot, Cahors, labelisée ville d’art et d’histoire, est faite pour le bonheur de l’exploration. Avec son centre historique médiéval lové dans une boucle du Lot et cerné par les collines, Cahors cultive son art de vivre méridional.
Cahors c’est bien entendu un vin. Le Cahors fête le 50e anniversaire de l’obtention de son AOC. C’est en 1971 que le Cahors décroche son appellation mais, Covid oblige, les festivités ont été repoussées à cette année.

Le pont Valentré

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©Getty Jack. F


Construit de 1308 à 1380, d’une longueur de 172 mètres, le pont Valentré possède huit arches, retombant sur des piles pourvues d’un avant-bec. Il possède trois tours, dont seules les deux placées sur les rives étaient fortifiées de mâchicoulis et d’archères. Chaque extrémité était à l’origine protégée par un châtelet, ces éléments ayant presque disparu de nos jours. Le pont Valentré est piéton depuis 1995.
Histoire : la première pierre fut posée en 1308 par le premier consul Géraud de Sabanac. Le chantier a duré plus de 70 ans, donnant naissance à la légende selon laquelle le diable aurait apporté son concours à l’architecte. En 1345 on peut circuler sur le tablier, les trois tours n’étant sans doute achevées que vers 1380, en dépit des crises de la guerre de Cent ans. Le pont Valentré a été restauré vers 1880 par l’architecte Paul Gout, qui a fait sculpter par l’artiste local Cyprien-Antoine Calmon un petit diable au sommet de la tour centrale.
La petite histoire : l’architecte aurait passé un accord avec le diable selon lequel il lui vendrait son âme à la fin de la construction du pont, sauf si Satan ne parvenait pas à exécuter une mission confiée par l’architecte. Celui-ci lui demanda d’apporter de l’eau aux ouvriers dans un seau percé et sauva son âme.
Classement : Monument Historique depuis 1840 / Classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1998 au titre des chemins de Compostelle.

Cathédrale Saint-Étienne


Construction : VIIe au XIIe siècle. XVe et XVIe siècles pour le cloître
Style : roman et gothique flamboyant.
Caractéristiques : elle est un des plus vastes édifices français à coupoles sur pendentifs et mêle éléments romans et gothiques (chœur). Elle abrite la Sainte Coiffe, relique qui aurait enveloppé la tête du Christ lors de sa mise au tombeau.
Histoire : La construction de la cathédrale Saint-Etienne et de l’ensemble épiscopal primitifs est traditionnellement attribuée à l’évêque Didier au VIIe siècle. La cathédrale romaine voit ses deux autels principaux consacrés en 1119 par le pape Calixte II. Sa nef est couverte des deux plus grandes coupoles du Sud-Ouest. Le tympan du portail nord date du XIIe siècle. Le cloître, véritable chef d’œuvre de l’art gothique flamboyant, est réalisé entre 1493 et 1553. Autour du cloître, s’organisent divers bâtiments relevant du chapitre. La chapelle Saint-Gausbert, ornée de peintures exécutées à l’extrême fin du XVe siècle, accueille depuis 1972 le trésor de la cathédrale.
Classement : Monument Historique depuis 1862, puis 2020 / Patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Compostelle.

Château du Roi – Maison d’arrêt de Cahors

Cette ancienne prison est aussi l’ancien palais de Via. Ce palais, construit au XIVe siècle par Pierre Via, le beau-frère du pape Jean XXII (né à Cahors), a été réaménagé au XVIIe siècle, devenant ensuite une prison à partir de 1790. Il s’agissait de la plus vieille prison de France, qui comportait encore en 2006 une soixantaine de détenus, avant de fermer ses portes en juillet 2012.
Signes particuliers : une de ses cheminées, datant XIVe siècle, aujourd’hui déposée, servait autrefois de phare dans le but d’indiquer aux bateliers l’emplacement du port de Cahors. Classé Monument Historique depuis 2019.

Les 22 Jardins Secrets


Imaginés en 2002 par le service des espaces verts de la ville, ils sont une création originale destinée à mettre en valeur des espaces sans affectation de la ville ancienne de Cahors. Inspirés des jardins que l’on trouvait dans les châteaux et abbayes du Moyen ge, ils déclinent diverses thématiques en rapport avec l’âge d’or du Cahors médiéval : l’Herbularium est un jardin de plantes médicinales niché au pied de la cathédrale ; le Courtil des Moines décline dans des plessis en lattes de châtaignier les légumes consommés au Moyen âge ; le jardin de la Sorcière et du Dragon se réfère aux plantes démoniaques et aux légendes…

Musée de Cahors Henri-Martin


Fondé en 1833, installé dans le palais épiscopal en 1929. Acquis par le département du Lot en 1805, l’ancien palais épiscopal a été construit en plusieurs phases à partir du XVe siècle. L’édifice cesse d’être le siège de l’évêché en 1906. Le parc devient alors jardin public et le musée municipal est installé dans les bâtiments en 1929.
Caractéristiques : rouvert en mai dernier après rénovation, le musée de Cahors Henri-Martin propose plusieurs espaces de présentation permanente. Le parcours d’Henri Martin, artiste post-impressionniste, est évoqué à travers tableaux de chevalet et grands décors. Des œuvres d’autres artistes en lien avec le Lot (Pierre Daura, Edmée Larnaudie) complètent l’accrochage. L’histoire des idées est représentée par Léon Gambetta, natif de Cahors, et par le mouvement pacifiste des Citoyens du Monde qui rassembla de nombreux lotois après-guerre. Les sections archéologiques se concentrent sur les périodes gallo-romaines et médiévales. Enfin une salle est consacrée aux beaux-arts classiques et une autre à la collection océanienne avec la sculpture exceptionnelle du dieu Rongo. Classé Monument Historique depuis 1999 / Label Musée de France.

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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